La résilience, clé de la paix intérieure

La résilience c’est quoi ? Un nouveau mot de plus en plus utilisé, tout le monde est résilient. À l’origine, la résilience est un terme de physique qui définit la capacité de résistance d’un corps ou d’un matériau à un choc ou à une déformation. C’est par la suite devenue un phénomène psychologique qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme, à prendre acte de l’événement traumatique et de construire sa vie. 

C’est le thème de prédilection de Boris Cyrulnik qui nous l’explique depuis des années.

Un nouveau livre sur la résilience au titre ô combien poétique

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Comme cette phrase m’a interpellée alors que j’écoutais tranquillement la radio ! D’abord parce qu’elle est d’une rare poésie. Parce que bien entendu cet oxymore frappe notre cerveau. Parce qu’il fait aussi écho à l’intérieur de moi à une douleur connue de moi seule. Enfin surtout parce qu’elle dit un sentiment connu lui aussi : celui de la douceur de l’espoir. Sans comprendre, j’ai fait une pause ; on parlait à mon coeur avant de parler à ma tête, c’est suffisamment rare pour que je m’arrête.

Ces mots sont simplement le titre du dernier ouvrage de Boris Cyrulnik. Cet homme que j’ai toujours admiré. Celui qui m’a fait découvrir ce qu’était la résilience à la lecture des vilains petits canards. Il est celui qui m’a fait réfléchir au sens de la vie. Il m’a fait réfléchir sur le fait que nous étions chacun responsable de notre vie. Nous avons toujours le choix quelque soit les difficultés.

 

Résilience rime avec souffrance

La souffrance, corollaire de la création

Pas de résilience sans souffrance, puisqu’un traumatisme a eu lieu. Le titre de ce livre est à lui seul un sujet de philosophie. Un sujet bien connu et tellement traité qu’on pourrait ainsi le résumer : Faut-il souffrir pour créer ? La réponse est négative. Et comme il le répète en souriant « heureusement » pourtant l’inverse est vrai : la grande souffrance, le traumatisme engendre la création. (Vous voyez le plan dans votre tête : thèse – anti thèse, synthèse que de vieux souvenirs ! ) C’est ce que résume avec poésie ce titre.

Ce que l’auteur explique tellement simplement : « on espère la lumière que lorsqu’on est dans le noir ». C’est à l’intérieur du tunnel qu’on décide de tout faire pour en sortir. On peut décider au contraire de s’y asseoir et d’y rester, et juste d’apprendre à vivre dans cette obscurité. Il nous parle de choix catégorique : Soit on reste mort, soit on décide de se mettre à vivre.

Un trauma n'est pas un état traumatique

Rappelons nous toujours qu’il est une différence fondamentale entre le trauma et l’état traumatique. Le trauma c’est ce qu’on pourrait appeler le coup (et que tout être humain peut supporter). La mémoire traumatique, c’est tout ce qui est lié à ce coup « je n’ai pas de valeur » ; « je le mérite » « je n’y arriverai jamais ». Quand il écrit que l’individu fait le choix de vie ou de mort, ce n’est pas la mort au sens clinique. 

En revanche, si l’individu ne fait pas le choix de l’espoir, il peut enfermer son cerveau dans le passé. Il s’enferme ainsi dans le moment de ce trauma. Il choisit de vivre avec lui inlassablement et de le subir. Ainsi, il permet aux choses de se rejouer, de re commencer. Il n’est plus maître de sa vie, il devient maître de cet état.

La résilience, c'est un choix

La résilience, c'est faire le choix de la vie

  • Il est une grande loi du vivant qui dit « Tout est juste » bien entendu pas au sens moral, le traumatisme est là , il est arrivé et nous devons l’accepter. Les « pourquoi moi ? « , « les c’est injuste » n’y changeront rien et empêcheront la reconstruction. La résilience c’est choisir la transformation, c’est comprendre qu’on est acteur de sa vie et donc qu’il nous appartient à nous de décider de ce qu’on va en faire. C’est comme évoque ci-dessus faire le choix d’avoir vécu un trauma terrible mais de ne pas rester dans un état traumatique.
  • Créer est aussi une façon de choisir la vie, de transformer ce qui a eu lieu en une autre matière. Boris Cyrulnik à ce titre s’est interrogé sur le nombre d’écrivains orphelins au XIX. Tous ont subi la perte d’un de leur parent ou des deux. La liste est longue : Balzac, Nerval, Maupassant, Victor Hugo… Ce n’est pas une coïncidence et de citer Sartre « je n’avais pas de père, j’avais toutes les libertés » . L’écriture : un exutoire sans aucun doute ! Mais ce n’est pas une thérapie, ça ne guérit pas.

La résilience c'est faire le choix de la confiance

La résilience rime aussi avec confiance puisqu’être résilient, c’est continuer d’avoir confiance malgré tout : 

  • Confiance en soi, puisqu’elle a été fortement ébranlée. Qui suis-je ? C’est à ce moment là qu’il nous faut sortir du rôle de « victime » pour redevenir un individu à qui il est arrivé un trauma et qui va décider que celui-ci fait partie de lui mais qu’il n’est pas le trauma.
  • Confiance en l’Autre qui est souvent celui qui a failli et ne pas en faire un « tous les autres », chacun est unique et si certains nous donnent de la lumière, d’autres choisissent de nous donner leur part d’ombre.
  • Confiance en la vie : oui elle a plein de beaux cadeaux aussi pour vous : acceptez les, regardez-les.
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Celui qui a souffert est il plus doué au bonheur ? Vaste question, sans doute que le fait de l’avoir cherché, convoité, découvert, décidé et enfin cultivé : cela le rend plus précieux. Et vous où en êtes vous de votre petit bonheur ? Avez-vous trouvé votre place ?