OSER DIRE
pour enfin oser être !

Ca tourne dans notre tête ça s’en va, ça revient, on répète : « j’aurais dû oser dire non à cette mission »; « j’aurais dû dire ça « ; « je n’ai pas osé dire que je n’étais pas d’accord »;  » je n’ai pas osé demandé…. Oser dire n’est pas un sujet anodin.

Etre soi, l’intention de tous et pourtant c’est parfois le travail de toute une vie d’accéder à soi, d’oser être cet individu unique face aux autres. Le oser être passe t il obligatoirement par le oser dire, presque un sujet de philosophie. il ne fait guère de doute que le oser dire est constitutif du oser être. On retrouve les grands sujets comme : « savoir dire non « ; « poser les limites « , « ne pas se laisser déborder »…

Reste que « oser dire » est une condition au bien être ! Combien d’individus on encourage juste à dire les choses, combien de séances à faire des jeux de rôle pour oser dire et son corollaire « oser demander ». Tant que c’est en nous ça grossit, ça se nourrit d’images négatives et ça conduit vers l’impasse voire au développement de maladies, parce que le corps, lui va essayer de faire sortir ce qui est retenu à l’intérieur. Je vous invite à jeter un oeil sur cette interview de Michel Odoul : Dis moi où tu as mal , je te dirai pourquoi)

Oser dire est elle la nouvelle injonction à la mode ou le signe d'autre chose ?

Je dis donc je suis

Dévoiler, raconter, déposer… vraisemblablement il faut oser dire !

Depuis quelques années, ça n’arrête pas à cause et grâce aux réseaux sociaux. « Dire » est devenu ces dernières années sinon une injonction au moins une nécessité. Alors on « balance » à coup de hashtags #metoo. Et comme ça ne suffit pas, on en ajoute, parce que oui on a tous quelque chose à dire en réalité. Deux années plus tard : le #metooinceste et le #metoogay apparaissent. A quand le prochain ! Quand on y pense, il faut oser dire maintenant parce qu’on n’a pas osé dire non autrefois

Et il est vrai qu’oser le dire soigne l’individu, cela ancre le traumatisme, l’événement dans une réalité et non dans un mental qui tourne en boucle et se détruit. Ainsi « dire » c’est être tout entier, c’est être toutes les parties de son histoire pas seulement l’image perçue par les autres. Combien de fois n’avons nous entendu ces phrases quand le drame du suicide a eu lieu : « elle avait l’air si bien », « il n’a jamais rien dit, il riait avec nous « 

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Fin de l'ère du non dit

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Il faut dire (#jeudemots) qu’on revient de loin. En effet, nous sommes issus de la culture du « non dit ». Fut un temps où ils, les non dits, occupaient la place centrale. C’était en 1er lieu, la non parole. Il fallait garder le silence, la parole était un droit lié à son genre (une femme ne parle pas) son rang, son statut social. Certains avaient le droit de parler, de dire, et d’autres le devoir d’écouter. Ils étaient peu nombreux.

Les secrets de famille étaient quasi une institution que chaque génération donnait à celle d’après. Le secret devenant chaque fois un peu plus lourd. Ces secrets sont les secrets liés aux guerres, aux violences, aux abus sexuels … Ils se transmettent d’inconscient en inconscient. Ces secrets que chacun et tout le monde sait et que personne ne prononce jamais. Ces « tu savais et tu n’as rien dit » alors même qu’on entend partout : « il faut oser dire les choses » Quel doux paradoxe !

Ces non dits étaient et sont encore au coeur des entreprises. De siècle en siècle, on a vu disparaitre la méritocratie au profit de « l’élite »,des « entre soi » ou autre piston. Personne n’a rien dit et personne ne dit rien. On subit le non dit. Combien d’individus compétents viennent me voir en expliquant qu’ils voudraient un autre poste mais ne sont pas « politiques » alors ils ne peuvent y accéder. Ils n’osent pas dire ni même demander. D’autres aimeraient aller dans cette entreprise mais il « faut être un animal politique sans quoi »… alors ne postulent même pas !

Un nouveau dire ?

Oser nommer

De prime abord, les hashtags ressemblaient à de la dénonciation, le terme « balancer ton porc » faisait plus que suggérer cela avouons le ! On ose dire « ce qui a eu lieu », on ose montrer du doigt le bourreau, on ose dire que tout n’était pas rose la porte fermée. On ose dire les mots : abus, viol, harcèlement sexuel, harcèlement psychologique , pervers narcissique, maltraitance… et ça c’est nouveau et c’est positif. Plus qu’un oser dire, c’est un oser nommer ! Nommer les choses est le meilleur des débuts n’est il pas ? Nommer les choses c’est rassurant, c’est une façon de les ranger, de mettre une étiquette donc de les mettre à bonne distance tout en pouvant se dire que cela a existé… pour nous et pour d’autres. Car nommer les choses, c’est aussi « appartenir à un groupe » de celles à qui c’est arrivé… on est moins seule.. un tout petit peu moins

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Oser dire non

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Les nommer c’est les faire exister et les faire exister c’est pouvoir les réfuter. C’est enfin oser dire non  à ce qu’on n’a pas envie de subir, cela va des paroles déplacées (pour lesquelles on ne dit rien ; « je ne vais pas faire une histoire » , « j’ai peut être mal compris » aux gestes inopportuns en passant par des choses bien plus graves. Les avoir nommer et dénoncer permettra d’ oser dire non avec sérénité ou presque ! Il est évident que c’est ici un enjeu de confiance en soi dans un temps 1 « ai je le droit de … » ; « qui suis je pour « … La confiance en soi, et le cadre sont deux enjeux qu’on travaille lors des formations oser dire non.

Aujourd’hui encore, oser dire non au travail est un sujet lui aussi central : « comment dire non à mon boss » ; « comment oser dire non au nouveau poste proposé »; ou encore « comment dire non à mon client » autant de sujets récurrents et passionnants ! 

Oser être

Il est vrai que nommer est  une façon de DIRE. En effet, c’est un « dire » très personnel, très intime , c’est le dire de la vulnérabilité.(mot de la semaine dernière) Nous sommes cette femme, cet homme avec une partie cassée, brisée, malmenée et sans la juger, cela permet de l’accueillir et de pouvoir accepter que cette partie fait aussi de nous ce que nous sommes, ce qu’on appelle de ce si joli mot : la résilience.

L’individu veut être reconnu dans son entièreté. Il veut être aligné. j’ai besoin que mon corps, ma tête et mon corps aillent dans le même sens. C’est parce que ce besoin de dire est intime et lié à la vulnérabilité de chacun que la femme violée, l’homme baffoué , l’homme dénigré ne peuvent plus simplement être représenté. Chacun veut dire son histoire, chacun a besoin de « dire » sa propre souffrance. On en a fait des livres, des films mais aujourd’hui ça ne suffit pas , ça ne suffit plus car chacun a besoin de « dire » ; être représenté ne lui suffit plus.

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Dire, c'est avoir une intention

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Dire c’est être ! ce qui bien entendu ne justifie pas de tout dire. Rappelons nous la bible sur le sujet : les 4 accords Toltèques.

Même si Dire c’est oser dire ce que l’on pense, il convient de TOUJOURS se demander quelle est mon intention ? (l‘intention n’est pas un objectif, elle n’a pas de finalité, elle est liée au présent et est le reflet de son état interne) Vous verrez, vous n’avez pas envie de blesser, de vous plaindre, de dire pour dire. Non le plus souvent, vous souhaitez simplement être vu. Ce qui vous anime alors est un désir de changement, un besoin de comprendre. Et c’est ainsi qu’il faut l’exprimer, toujours à la 1ère personne du singulier (N’oubliez pas que le « tu » tue)Comprendre cela permet d’oser dire avec  sérénité, alignement et non culpabilité et rancoeur. Dire est un acte fort, il rompt la pureté du silence et doit apporter quelque chose à l’autre et à moi. Le dire doit être constructuf et non destructeur